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    Le moins qu'on puisse dire, c'est que nos deux candidats (si on en croit les sondages) ne réagissent pas à la même vitesse. Y'en a un tout nerveux qui parle parfois un peu trop vite et une qui préfère traîner, quitte à agacer. On a beau être à trois mois du premier tour, on a envie de savoir ce qu'ils nous proposent vraiment, mais elle, elle attend. Alors, laissons-lui le temps de la réflexion.



    De toute façon, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, nous prévient : elle n'a pas l'intention d'aller plus vite. Nous voilà avertis... Mais pourvu qu'elle nous parle avant fin avril...



    D'ailleurs, je dois reconnaître que c'est une bonne tactique. A chaque fois qu'elle a voulu réagir aussi vite que Nicolas, Ségolène a eu tendance à dire de grosses bêtises... Alors, les débats ont changé avec Mme Royal. On peut lui parler, pas de problème, et elle écoute. On peut lui poser des questions et elle les note. Mais elle n'y répond pas. Elle fait un discours puis laisse la parole à d'autres, pour éviter les gaffes, car rappelez-vous...



    Elle a d'abord enguirlandé une jeune militante du PS qui voulait juste savoir si sa politique correspondait aux espérances de ceux qui se sentent de gauche... Elle a critiqué les profs en ne connaissant pas son sujet... Elle a pris des positions sur le nucléaire civil iranien qui vont à l'encontre de tous les accords internationaux, laissant penser qu'elle confondait nucléaire civil et nucléaire militaire... Elle a loué la rapidité de la justice en Chine, dont chacun s'accorde à dire que le problème de cette justice est justement... sa rapidité ! Elle ne sait pas ce qu'il faut faire en ce qui concerne les impôts (certes on a le droit de réfléchir mais à trois mois de cette échéance, on aurait pu s'attendre à ce qu'elle ait déjà une petite idée...).



    Alors, je veux bien lui laisser encore quelques semaines à Ségolène. Mais prions pour qu'elle mette ce temps à profit et fasse en sorte de connaître un peu mieux ses dossiers...





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    Que c'est bon de gagner ! La gloire appartient à celui ou celle qui domine les autres, non ? Et pourtant, y'a aussi des victoires amères, surtout quand on ne rencontre personne qui puisse rivaliser avec nous... Le vrai dominateur apprécie de mater ceux qui tentent de lui résister.


    Alors, pour Nicolas, ça doit pas être évident d'être élu avec plus de 98% des voix. Y a toujours quelque chose de douteux avec des scores pareils, comme si le président de l'UMP et désormais candidat officiel à la Présidence de la Réplublique, devenait une espèce d'ex-leader de l'ancienne Union Soviétique. Sarkozy en chef du Kremlin... Ironique, non ?


    Pourtant, il n'y peut pas grand chose. Le jeu de la démocratie a été respecté dans ce parti. C'est juste qu'il n'a pas eu le moindre rival. La partie était perdue d'avance, apparemment. Avant même la lutte finale (oh, encore une référence qui lui plairait...), ils se sont tous ralliés à lui et seuls Villepin ou Chirac pourraient encore envisager une candidature en dehors de l'UMP.


    Ils ont brisé une partie de son rêve. On sait depuis des mois et même des années qu'il rêve sans cesse de devenir président, et pas uniquement le matin en se rasant. Et eux, que font-ils ?Ils ne jouent pas avec lui. Il gagne une partie qu'il a jouée tout seul. Alors depuis hier, il doit se sentir un peu paumé, comme un enfant qui gagne à la bataille en jouant contre lui-même.



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    Encore un titre racoleur. Limite mensonger, même. En effet, à trois mois de la présidentielle, rien ne m'arrête. Quoi la déontologie ? C'est quoi, ça ? J'ai déjà du mal à l'écrire, alors vous savez...



    Et puis m'accuser de mensonge, en ce jour de réconciliation face aux caméras, n'est pas tout à fait juste. On a quand même quelqu'un qui a annoncé qu'il quittait l'UMP pour retrouver la liberté dont Nicolas Sarkozy le prive. Sécession dans le grand parti rassembleur de la droite de notre pays.



    Qui ça ? Pas Alliot-Marie, vous le savez. Elle a décidé de renoncer à la course et de soutenir le président de l'UMP. Villepin ou Debré ? Pas encore, non. On verra bien ce qu'ils feront mais ils se sont tout de même rendus au congrés alors qu'on envisageait le contraire. Nicolas avait demandé aux militants d'applaudir tout le monde, sans exception, pour montrer à la France entière que leur famille est unie, comme au premier jour.



    Le dissident, celui qui pense pouvoir faire trembler la majorité présidentielle, c'est un autre Nicolas. Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne. Il a donc décidé de mettre sa carte de l'UMP à la corbeille. Corbeille, Essonne... Jeu de mots ! Ah... Une bonne poilade de temps en temps, ça ne fait pas de mal, hein ? Oups... Je vous sens affligés.



    Bon... Soyons sérieux. Avouons qu'il est normal qu'il quitte ce parti s'il ne se reconnaît pas dans son orientation politique. D'ailleurs, c'est ce que tout le monde attend de notre premier ministre et du président de l'assemblée nationale, si ceux-ci ne voient pas en Sarkozy un bon candidat pour défendre leurs idées, comme ils l'ont laissé entendre si souvent des derniers temps.



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    Hier, je vous parlais des scènes de ménage que François Hollande et Ségolène Royal se livrent par propositions politiques interposées depuis plusieurs mois. Il est évidemment bien gênant que le premier secrétaire du PS et la candidate officielle, lorsqu'ils vivent ensemble de surcroit, soient incapables de trouver des idées communes.


    Naturellement, la droite s'engouffre dans ces contradictions, ce qui est bien tentant, avouons-le. Jean-François Copé, qui n'aurait jamais laissé passer une si belle occasion, fait partie de ces pères fouettards de la majorité. Il dénonce la « diplicitude » régnant au PS, raillant par la même occasion les néologismes de Ségolène lors de son voyage en Chine. Plutôt adroit. A première vue, du moins.


    Le seul hic, c'est que lorsqu'on se pose en donneur de leçons, faut faire gaffe à ce qu'on dit. M. Copé nous a montré qu'il aurait toutes ses chances s'il existait une élection nationale, internationale ou même interplanétaire de l'ânerie.


    J'en veux pour preuve son commentaire sur la proposition de François Hollande d'annuler la baisse d'impôts pour ceux qui gagnent plus de 4000 euros nets par mois. Jean-François Copé trouve que cette mesure toucherait les classes moyennes de notre pays.


    Selon lui, un prof certifié en fin de carrière gagne 4100 euros pas mois. Je me demande pourquoi le type ne fait même pas l'effort de se renseigner avant de parler. C'est pourtant si simple. Et la moindre des choses. Rien de tel que de contredire quelqu'un à coups d'inepties pour passer pour un incompétent ou un menteur.


    Un professeur en fin de carrière, au dernier échelon (le 11e), étant passé hors classe et ayant atteint le dernier échelon de cette hors classe (le 7e), gagne un peu moins de 2900 euros par mois, disait hier une dame qui est dans ce cas. C'est le maximum qu'un prof puisse gagner, sauf s'il multiplie les heures sup. D'autres informaticiens contredisaient aussi les données du ministre concernant leurs salaires version Copé et ils n'étaient pas les seuls...


    Le salaire médian dans le privé est de 1484 euros par mois. Cela signifie que 50% des salariés gagnent moins et que 50% gagnent plus que cette somme. Economistes et sociologues ajoutent que seuls 3% des salariés de ce pays gagnent plus de 4000 euros par mois. Ca fait peu pour considérer qu'on est dans la classe « moyenne », non ?


    Non, assurément, sur ce coup, les seules choses qui soient vraiment moyennes, ce sont les connaissances de M. Copé.


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    Ca doit être explosif, la vie chez les Hollande-Royal. Les contradictions sont si nombreuses entre eux deux... On a l'impression qu'à chaque fois que François propose une idée, Ségolène le contredit. Vous savez, c'est un peu comme dans un repas de famille où la femme fait passer son mari pour un con. Tout ce qu'il dit est naïf, irréaliste ou idiot.



    Il nous avait bien prévenus, avant le choix de Ségolène par les militants du PS, que le candidat, quel qu'il soit, appliquerait le programme du parti. Sa compagne avait alors rappelé qu'elle garderait une certaine liberté et depuis, elle ne se prive pas de le montrer.



    Elle a remis ça avec les impôts. Cette semaine, François nous disait qu'il fallait annuler la baisse pour ceux qui gagnent plus de 4000 euros par mois. Arrive alors Ségolène qui nous dit qu'elle préfère attendre.



    La Turquie dans l'union ? On attend. Les impôts ? Patientez un peu. L'amnistie pour les PV si elle est élue ? Ne soyez pas trop pressés, elle ne sait pas encore.



    J'aimerais qu'elle arrête d'observer, attendre, réfléchir, patienter, temporiser, Ségolène. Dans trois mois, on vote... Ca serait quand même sympa qu'on sache à peu près ce qui nous attend, non ? En plus, ça s'improvise pas, Présidente de la République. J'ose croire qu'elle y avait déjà un peu pensé à son programme...


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