Vite, retournez chez vous ! Non, pas le temps de passer boire une petite bière au bistrot du coin. D'ailleurs, il ferait mieux de fermer et de baisser son rideau celui-là ! Interdisez aux enfants de sortir, mettez la voiture au garage, fermez les volets et barricadez-vous !

J'espère que vous aviez prévu les rations de survie, à la cave ou dans le cellier. On ne sait pas quand on pourra remettre le pied dehors.

Une tornade ? Non, non. Je sais, on a perdu une quinzaine de degrés en quelques jours et les éléments sont devenus fous, mais là, rien à voir. Une guerre nucléaire ? Non, pire encore ! A côté de ce qui se prépare, le typhon et la bombe à neutrons, c'est rien.

Ca va être terrible, je vous dis. Je préfèrerais encore courir nu des saucisses autour du cou au milieu d'une meute de loups affamés. Euh.. Oups... Désolé, je crois que je m'emballe un peu !

Ca fait quelques jours que les tensions montent. François et Nicolas s'observaient du coin de l'oeil depuis des mois, mais là les hostilités sont lancées. Tel un chevalier blanc, François se lance à la défense de sa dulcinée. Il enfourche son fidèle destrier, file vers le territoire ennemi et demande à rencontrer son chef Nicolas Le Bref à la recherche de quelques explications. Et voilà que celui-ci retire son gant et lui applique un soufflet digne de ce nom et se moque de sa meuf. Euh... Pardon pour les anachronismes ! Enfin... Vous m'aurez compris !

Alors, croyez-moi, mieux vaut déguerpir. Comme dans un western, mais sans la musique d'Enio Morricone, les deux gaillards vont se retrouver face à face et ce sera à celui qui dégainera le plus vite. A moins que Ségolène lui botte les fesses avant à François...