• Les plumes de Nicolas

     

    "Ce n'est pas parce que le renard se couvre de plumes qu'on va le prendre pour une poule!"

    Oui, je sais, c'est la deuxième fois de la semaine que je vous parle de plumes. Mais rien à voir avec la grippe aviaire, cette fois. Non, là c'est plutôt d'une histoire de coups de griffes qu'il s'agit...

    Vous avez évidemment remarqué que nos candidats préfèrent se battre à coup de petites phrases assassines que d'échanger ou confronter leurs idées. L'auteur, souvent fier de sa trouvaille, oublie régulièrement que, loin d'élever le débat, cela nous plonge un peu plus dans la grande déchetterie de la campagne présidentielle 2007.

    Mais je pense qu'on ne doit pas être loin du fond désormais. C'est vrai, l'odeur est si nauséabonde que nous sommes incontestablement au coeur des ordures. On ne pourra plus se lancer bien pire. Enfin... Quoi que... J'avoue que je n'en mettrais pas ma main à couper ! On pourrait encore nous surprendre !

    Depuis quelques semaines, nous avons pu découvrir ou redécouvrir l'un de nos principaux candidats et c'est notamment en retrouvant le chemin des petites phrases qu'il a recommencé à exister pour les médias... Alors qu'on ne l'attendait plus, voilà qu'il surgit tel un cavalier hors de la nuit et qu'il court vers l'aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de son stylo, d'un B qui veut dire Bayrou. Plus vif que Lucky Luke, on ne l'arrête plus. Il dégaine et flingue à tout-va.

    C'est de lui, la petite phrase qui m'a fait réagir ce soir. Bon, je sais, la formule est un peu ridicule. Attendez, il part de loin quand même le Bayrou. Mais il prend de plus en plus d'assurance. Après avoir flingué par deux fois TF1 et Claire Chazal, il s'en prend directement aux candidats, et ici, en l'occurrence, à Sarkozy.

    C'est vrai que le candidat de l'UMP a tendance à dire ce que les gens veulent entendre. Il va dans le Nord ? Il vous parle avec l'accent Chti. Dans le sud ? Putaing cong, il le fait bien aussi ! Envoyez-le dans la campagne profonde et il parlera aux vaches. Il parle tous les langues, Nicolas.

    Alors évidemment, les anti-Sarkozy convaincus ne se laisseront pas avoir, tout comme les anti-Ségolène dimanche quand elle nous parlera enfin de son projet. Mais il est costaud, Sarkozy et il l'a encore prouvé face aux 100 Français sur TF1. Même bousculé, il a toujours réussi à retomber sur ses pattes. Très fort.

    Alors même si Bayrou a raison là dessus, je crois que nombreux sont les Français qui, lorsqu'ils croisent un renard couvert de plumes, le mettent dans le poulailler.


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